Quelques photos du livre :

« La vie de soldats bretons dans la guerre d'Algérie »

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1959-1960:  Sur les plateaux algérien, des indigènes s'entraidaient et causaient près de leur hutte et de leurs sacs de céréales. Nous voyions différents types d'habitats, il y a encore des mechtas, mais aussi des rhaïma (tentes), ou alors en ce genre de huttes. Photo : E. Jouzel.
 
 


1959-1961: Les indigènes récoltaient l'alfa sur les plateaux algériens mais au profit de qui ? Nous voyions des champs
à perte de vue, d'où l'expression de « la mer d'alfa ». Photo : E. Jouzel .
 


1958-1960: Il fallait nous remettre dans le décor de l'époque pour comprendre les événements d'Algérie. Le travail du sol, avec l'araire, s'effectuait donc encore d'une manière ancestrale chez les fellahs. Avec des moyens aussi rudimentaires nous creusons en ce livre le sillon algérien Nous pourrions dire que l'Algérie a creusé son sillon et a semé les germes de son destin. Avec l'indépendance du pays, le fellah algérien a-t-il, jusqu'à présent, gagné au change ?
Photo : E. Jouzel.

« C'est une expérience éternelle que tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser. »
Montesquieu, de l'esprit des lois.
 

Chaque appelé aura son histoire algérienne. Depuis le port de débarquement qui fut le sien jusqu'aux postes qu'il avait ensuite occupés. Certains commencèrent par un séjour au Maroc ou restèrent dans une ville en bordure de mer, d'autres sont allés vers le Sahara, Colomb Béchar, Tindouf... ou prirent la direction d'une frontière, mais beaucoup d'appelés aboutirent dans le djebel. Chacun s'intégra à l'ambiance de son poste avec des jours calmes et des jours plus tristes.


1962: Nous tournons le dos à ce passé et nous marchons vers un avenir plein d'interrogations. Photo de E. Jouzel.
 
 
 
 
1959-1960 : Quel que soit le pays ou la région, il y a toujours des gens sympathiques. Une mère de famille kabyle du village de Béni-Ouarzeddine en Grande Kabylie, posait avec ses deuxenfants. Ils étaient tous fréquemment pieds-nus en leur décor naturel. Ne voyons pas que le double jeu : pro-français le jour et pro-F.L.N la nuit.  Photo de J-Y. Jaffrès.

 

« Le plaisir le plus délicat est de faire celui des autres. »
La Bruyère, caractères.
 
 
 
1959-60 : Nous sommes avec les enfants 
du piton. Ils étaient mignons sous leur 
regard espiègle. Leur devenir dépend
un peu d'eux et beaucoup de leur 
environnement. 
Photo de J-Y. Jaffrès

 

« Après le pain, l'éducation est le premier besoin du peuple. »
Danton.

En notre vie algérienne de nombreux appelés se sont accoutumés, par la force des choses, au
baroud et à voir des blessés et des tués des deux bords. Comment ne resterait-il pas de séquelles ?


1958 : Une opération dans le Constantinois. Des hélicoptères (Bell. Alouette...) servaient autransport des officiers de liaison.
 Photo : A. Froc.
 

Les victimes.
Quels sont nos disparus ?   Il a été porté à ma connaissance une liste de 261 disparus dont 5 en 1955, 72 en 1956, 44 en 1957,  30 en 1958,  25 en 1959 , 19 en 1960, 15 en 1961 et  26 en 1962, puis 25 à une date précise indéterminée (ou imprécise). Quelle fut la fin de leur existence ou que sont-ils devenus ?


Décembre 1960 : Nous transportions F. Debette, mon meilleur copain tué à côté de moi à 5 heures du matin.  A ce moment précis, dans la chapelle ardente, plus de 200 cercueils étaient entreposés attendant leur départ pour la France! Quand nous côtoyions la mort d'aussi près, comment ne pas être bouleversé? Même, 40 ans après !
Photo : Y. Marsollier.


1960 : Vue prise à la sortie des obsèques de deux camarades tués lors d'un accrochage. Mais, combien de camarades sont restés là-bas ? Ou, suite à leurs blessures? 25 000 ? Voire 30 000 ?... Ceci nous pose la question du sens de la vie et du sérieux des statistiques.
Parle-t-on jusqu'au 19 mars, ou jusqu'au 02-07-1962 ? De 1952 à 1964 ?...S'agit-il de l'Algérie ou de l'AFN ?  De plus, et c'est incroyable, il y a encore des disparus dont la famille reste sans nouvelle 40 ans après.
Photo : B. Le Viavant.


Situation d'une troupe en bouclage d'un terrain au sommet d'une crête, à une certaine distance les uns des autres.
Ainsi, nous attendions l'évolution des événements, pendant que d'autres ratissaient le terrain.
Photo: E. Jouzel.
 

« Nul ne sait ce qu'est la guerre, s'il n'y a pas perdu son fils.»
J. De Maistre, Pensée.


1958-60 - En grande Kabylie - Notre accoutrement lors d'un départ en opération, pour un bouclage ou pour aller nomadiser en zone interdite.  Que d'heures de marches ainsi dans le djebel sac au dos lourdement chargé avec les réserves pour plusieurs jours, mais le pain séchait au soleil !
Photo J-Y. Jaffrès.
 
 


An 2000 - Des souvenirs  restent fortement gravés en mémoire chez les Anciens d?Algérie. Voici une vue prise à Alger
durant ma semaine de repos en 1959. Assis au bord de la fontaine publique, je bavardais tranquillement avec de jeunes algériens.
Photo: J-Y. Jaffrès.
 

«  Si vous voulez que la vie vous sourit, apportez-lui d'abord votre bonne humeur. »
Spinoza.


1959 - Nous voyons encore le sourire de ces bédouines nomades qui montaient leur rhaïma et vivaient dans leur rhaïma quelque part sur les plateaux algériens. Les femmes adultes se voilaient quelque peu le visage à notre arrivée.
Photo : E. Jouzel.
 
 

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