Le Putch, un caporal-chef raconte

« Livre 3: Notre vécu en Algérie »

(extraits)

[couverture] [livre1] [livre2] [livre3] [commander]

Après ces interminables heures de garde passées aux entrées de postes, de soutes à munitions, dans les guérites, les miradors, après aussi ces ouvertures de routes et ces rondes de nuit à vous donner la chair de poule, nous devrions nous taire !

Le petit caporal-chef que j’étais, en concertation avec tous les autres chefs de postes, demanda à ses camarades appelés, comme moi, d’abandonner leurs postes et leurs armes pour se réunir sur une aire de la base aérienne de Maison Blanche, à Alger, c’était au matin du 24 avril 1961, (juste au début du putsch d’Alger). Certains camarades embarquaient vers la France, nous, jeunes soldats, résistions aux forces armées parachutistes, aux ordres de l’OAS, sans provocations, car les esprits étaient tendus de part et d’autre.

Témoins et acteurs de ces chaudes journées d’avril 1961 (avec nos 20 ans), nous n’étions ni inconscients, ni insouciants, mais refusions l’ordre et la soumission aux organisateurs du putsch, pour répondre à l’appel du général de Gaulle du 23 avril, à 20h. Ceci pour réveiller les consciences et rappeler que tout individu peut et doit savoir obéir, ou désobéir à un ordre, d’où qu’il vienne, lorsqu’il s’agit d’honneur et d’humanité.

Certains actes, tels les cas de torture inutiles (il n’y a pas de belle guerre de part et d’autre) auraient pu être évités si certains de nos camarades avaient été plus courageux en désobéissant à des ordres imbéciles et méchants. Voilà, il faut savoir dire non.


[couverture] [livre1] [livre2] [livre3] [commander]