«SOLDATS DANS LA GUERRE
D'ALGERIE »
(extraits)
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Allons au-delà du négatif qui sépare les gens et nous laisse un goût amer ; observons aussi le positif qui rassemble les gens de bonne volonté, ceux qui désirent encore réaliser un bout de chemin ensemble. Les bas-fonds n’attirent que les charognards. Les créations et les réalisations ne démontrent-elles pas la richesse du génie humain ? Prenons donc un peu de recul ou d’altitude, puisque les vues aériennes nous le permettent.
Avec peu de moyens et un pourcentage élevé de décès
(choléra, paludisme, typhus), en 132 années, un million d’européens-pionniers,
parfois au prix de leur vie, transformèrent l’Algérie à
la sueur de leur front (certains diront avec celle des maghrébins
embauchés). Les Pieds-Noirs défrichèrent la forêt,
assainirent les marais, fertilisèrent le sol, des sols arides et
marécageux, insalubres et incultes, devinrent des terres fertiles
et irriguées, ouvrirent des écoles, développèrent
l’instruction publique républicaine. L’armée fournit des
instituteurs, fit un recensement et appela des officiers pour combattre
la sous-administration. Des médecins furent détachés
au titre de l’assistance médicale gratuite (A.M.G). Ils mirent en
oeuvre hôpitaux et dispensaires. (plusieurs témoignages au
chap.4)
L’armée et le Génie civil participèrent à
maints chantiers, réparèrent et créèrent des
pistes et des routes, créèrent ponts et viaducs, installèrent
un réseau ferré, aménagèrent des ports, des
aérodromes, des ports, des points d’eau, construisirent des logements,
des cités, bâtirent de très grandes villes, et finalement
firent jaillir gaz et pétrole d’un sol désertique. La France
finança beaucoup de travaux.
Malgré des imperfections et des réalisations un peu tardives
par la France en Algérie, la simple représentation d’El Djezaïr
(Alger) sous domination turque en 1830, avec ses pirates et ses marchés
d’esclaves, et Alger de 1962 devrait faire réfléchir toute
personne qui comparerait ces 130 années de développement
à celui réalisé depuis 1962 par la riche république
algérienne.
Les réalisations françaises en Algérie ont de
multiples facettes : habitat, la mise en valeur des ressources minières,
infrastructures : routes et pistes, chemins de fer, aérodromes,
ports, barrages et programmes hydrauliques services d’hygiène et
de santé, l’A.M.G., la formation générale et professionnelle,
mise en place d’une administration, développement de l’économie
: agriculture, industrie, des usines de transformation ressources énergétiques...
Il y eut des erreurs et des abus en Algérie française entre
1830 et 1954, mais n’y en a-t-il pas eu en métropole ? Il ne faut
pas le nier, mais il ne s’agit pas non plus de tout rejeter en bloc.
Mais, comment expliquer que la richesse économique profitait
essentiellement à une minorité dans laquelle on trouvait
fort peu de maghrébins ? (mais n’en est-il pas de même dans
le monde occidental ?) Comment expliquer, malgré l’effort consenti
pour la formation des autochtones, que seule une minorité de cette
population bénéficiait de l’enseignement et surtout de l’enseignement
supérieur ? Comment expliquer la faible place accordée aux
maghrébins dans les prises de responsabilités ?...
Ne retrouvons-nous pas là, les causes de la guerre pour l’indépendance
: la misère, les vexations de toutes sortes et l’éveil de
la conscience ? (Voir « La vie de soldats
bretons dans la guerre d’Algérie » : p. 66 à
72)
Si la France par les fonds investis et les colons par leurs diverses
réalisations firent beaucoup sur ce territoire, nous étions
encore loin de répondre aux désirs profonds de la population,
ainsi diverses raisons motivèrent cette guerre.
Page 99 et suite : L’Algérie par les cachets et les timbres-poste
utilisés entre 1830 et 1962 (Philatélie et marcophilie).
Ces timbres relatent des faits de notre histoire de France. Les six pages
de timbres-poste constituent une autre approche de la réalité
française en Algérie. Ces timbres sont classés par
thèmes : périodes de l’histoire ; les réalisations
françaises en Algérie ; les personnalités célèbres
; la fête du centenaire (1930) ; la faune, la flore et l’artisanat.