Pourquoi ce deuxième livre ?

«SOLDATS DANS LA GUERRE D'ALGERIE »

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Après un regard sur le passé de ce pays, les raisons du conflit, le livre décrit la guerre des appelés, quelque part « là-bas », entre 1954 et 1962. Notre vécu est trop souvent occulté par les médias.
L’ouvrage fait entrer dans l’histoire des gens de la base, des anonymes et des « sans-grades » qui témoignent avec leurs photos, leurs souvenirs et leurs documents.
Garde une fenêtre ouverte à ceux qui veulent voir et comprendre cette guerre de décolonisation qui nous reste à « fleur de peau. »
Explique ce que nous ne comprenions pas à l’époque.
Reprend une tranche importante et sensible de notre vie au coeur de notre jeunesse. Des appelés voyagent à travers faits, sentiments et réflexions pour analyser cette guerre où ils ne se sentaient pas concernés, mais ils subissaient les conséquences.
Indique une grande diversité de situations. Beaucoup d’entre nous conservons des séquelles dans notre coeur, notre corps et notre esprit.
Est encore le porte-parole de ceux qui se sont trop longtemps tus ou qui ne s’expriment plus sur le sujet quelles qu’en soient les raisons.

Il importe de dire la vérité à nos enfants et à l’Histoire. Depuis cette guerre il existe des sentiments d’incompréhension, de repli sur soi, de rétention de l’information pour certains appelés, par respect ou pudeur peut être, alors que d’autres gens, plus volubiles, parlent de ce qu’ils n’ont pas connu. Cette tranche de notre Histoire est à aborder sans détour et on ne peut rester indifférent.
Le premier livre « La vie de soldats bretons dans la guerre d’Algérie » commence par une synthèse du passé algérien, du pourquoi de la guerre et embraye sur la vie de soldats qui se trouvaient sur le terrain, raconte des faits, aux lecteurs d’en tirer les conclusions. Il s’agit de raconter l’existence et l’aventure de gens à leur 20 ans.

Le second ouvrage « Soldats dans la guerre d’Algérie » parlent de la vie de soldats durant cette guerre : les Médecins, les militaires du 5ème bureau (actions psychologiques), les instituteurs, un pilote d’avion (et d’hélicoptères), les harkis, les ex-prisonniers du FLN, il est fait le point sur les soldats disparus là-bas. Je poursuis, sur cinq chapitres, la vie des appelés et de militaires de carrière, en d’autres régiments, lieux ou périodes en Algérie.
Cet ouvrage prend aussi les médias à contre-pied car ils ne se focalisent que sur les aspects négatifs ! Est-ce par oeillères ou par choix délibéré ? Si nous voulons être objectifs, nous ne devons pas oublier, ni ignorer ce qu’il y eut de positif pour le pays. Quoique l’on dise, cette colonisation apporta à des peuples démunis de tout, vivant avec des siècles, voire des millénaires de retard, les soins médicaux, l’instruction, les finances et les équipements qui permettent de bâtir des mondes nouveaux. Quelles vertus de courage et de persévérance n’avait-il pas fallu pour faire jaillir de beaux domaines et de belles résidences des marais où régnait jadis la malaria (le paludisme).

Un soldat disait de sa petite région proche de Djidjelli : « Notre région est belle, le moindre bosquet au milieu des cailloux prend des allures d’Eden. Il y a des hectares de lauriers-roses en fleurs, des orangers, des citronniers, des grenadiers, des oliviers, des cyprès, des eucalyptus... L’Algérie est belle. Il ne faudrait pas beaucoup pour qu’elle reste un paradis pour les deux communautés, chrétienne et musulmane ».

Ces deux livres-documentaires gardent un caractère concret, objectif et pédagogique. Ce sont des documents de base qui permettent ensuite d’approfondir chaque domaine exploré.
Par exemple, parmi les colons qui fuyaient l’Algérie en juin 1962, il n’y avait pas que « les gros colons », il y avait tout le peuple des Pieds Noirs : des infirmes, des familles de pêcheurs espagnols, les ouvriers, les employés, les paysans, les médecins, les enseignants, des postiers, des cheminots, tout un peuple de France qui travaillait une terre ingrate, qui récoltait là où il y avait le désert ou le marécage, qui faisait jaillir l’eau, qui extrayait le minerai, qui construisait les usines et les villes, qui donnait de l’emploi aux maghrébins...Avec leurs aïeux, n’ont-ils pas fait l’Algérie en 130 ans de travail ?

L’oeuvre de 130 ans de colonisation fut presque annihilée, l’oeuvre de tant de générations de colons, de médecins, d’industriels, de paysans, d’instituteurs, de chefs de petites et moyennes entreprises, fut réduite à néant dans la fuite éperdue des Français d’Algérie. Ce fut une oeuvre remarquable avec des buildings orgueilleux devant un paysage de rêve aux façades meurtries. Ils restent l’éclatant témoignage de la vitalité et du génie français, d’une race de pionniers et de conquérants, de bâtisseurs que fut cette population cosmopolite des Français d’Algérie. Ceci fut sans doute insuffisant car tout le monde ne profitait pas de la croissance et il fallait améliorer la situation.
 « Les colons extrémistes qui donnaient un affreux visage de la France étaient les vrais hors la loi disait Ferhat Abbas » ou encore : « Il faut bien que nous ayons une patrie, disaient les Algériens, puisque vous nous refusez la vôtre. Notre patrie c’est la terre où nous sommes nés avant que vous n’arriviez ! »

Le second livre, comme le précédent, essaie de relater aussi fidèlement que possible le vécu de toute une génération dans la guerre d’Algérie (1954-1962). Ce n’est plus mon expérience personnelle qui s’exprime dans le second tome, mais le livre fait la synthèse du vécu des uns et des autres. J’ai 200 acteurs dans mes travaux de mémoire ; ce n’est pas une étude exhaustive, nous avons des points communs mais il existe une grande diversité de situations. Ces « livres-documentaires » relatent le vécu des hommes de manière anecdotique, humoristique ou tragique, critique voire caustique... mais toujours authentique et historique.
La guerre est observée sous l’angle français, les harkis en font partie. L’approche humaine est privilégiée, car esquivée par la Politique . Par exemple quel est le souci de la Nation envers les ex-prisonniers du FLN qui n’ont pas systématiquement droit à la carte du combattant pour des raisons purement administratives, mais les lois ne peuvent-elles être amendées si elles veulent prendre un visage humain ? Autre exemple, celui des soldats français prisonniers du FLN et qui sont disparus ! La Nation a su les amener en Algérie, mais n’a pas toujours su les ramener dans leur foyer, (ne serait-ce qu’entre quatre planches !) D’autres sont partis sains, revenus malades, décèdent durant leur service militaire ne sont pas reconnus « morts pour la France » !

 « Oh ! demain, c’est la grande chose !
De quoi demain sera-t-il fait ?
L’homme aujourd’hui sème la cause
Demain Dieu fait mûrir l’effet. »
 Victor Hugo.
 
 

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